Haïti-Santé: le gouvernement interdit la vente de médicaments sur le marché informel

Gabriel Thimothé, directeur général du ministère de la santé, informe que les autorités sanitaires ont pris la décision de saisir les médicaments vendus par des marchands ambulants et des étalagistes, en particulier dans la zone métropolitaine.

Cette campagne sera lancée par les inspecteurs de la mairie et du ministère de la santé à partir du mardi 10 juillet, a-t-il indiqué reconnaissant qu’une telle mesure pourrait inciter le mécontentement chez les personnes concernées.

« Nous voulons passer à l’action après une longue période d’observation » a-t-il soutenu précisant que les autorités sanitaires disposent de moyens pour contrôler les médicaments arrivant légalement dans le pays.

En raison de la faiblesse des structures dans les postes frontaliers et les ports des villes de province, a avoué le docteur Thimothé, des médicaments contrefaits et des produits avariés peuvent être introduits facilement en Haïti.

Il explique plus loin que le ministère du commerce et l’administration des douanes doivent jouer leur rôle dans le contrôle de la qualité des produits alimentaires importés en Haïti.

Bon nombre de marchands ambulants vendent des médicaments de tout type dans les rues et dans les véhicules de transport en commun. Ces marchands, dont certains se présentant comme des agents de marketing, vont jusqu’à prescrire des médicaments et présenter un dosage aux clients.

Par ailleurs, le directeur général du ministère de la santé informe que les pharmacies n’ayant pas d’autorisation de fonctionnement ou vendant des médicaments contrefaits seront fermées par les autorités sanitaires au cours de cette semaine.

Le juge près le tribunal de Paix section sud de Port-au-Prince, James Saint Jean, a mis sous scellés vendredi dernier, sur une enquête du ministère de la santé, le Centre Hospitalier de la Vie à la ruelle Waag pour la vente de médicaments contrefaits.

Une jeune femme, Ansy Georges, 34 ans, est décédée mardi midi à ce centre hospitalier, 7 minutes après avoir reçu de la Pentazocine (Pentaphène), un médicament qui serait contrefait.

« Toutes les pharmacies vendant des médicaments périmés ou contrefaits seront fermées par le ministère de la santé dans les prochains jours », a annoncé la directrice générale a.i. du ministère de la santé, Jocelyne Pierre.

« Nous avons les provisions légales pour procéder à la fermeture de n’importe quelle structure de santé », a plus loin assuré Mme Pierre précisant que la pentazocine semble être un médicament contrefait.

LC/HPN